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Association Amicale des Anciens d'Alcatel Space
CHRONIQUES D'UN MÉTIER de 1963 à 1993
Table | Préf | Intro | 1 | 2 | 3 | 4 | 5 | 6 | 7 | 8 | 9

Conclusion


Avant de tenter de conclure, nous souhaiterions expliquer les origines de quelques anomalies que ceux de nos lecteurs qui auront eu le courage de lire la totalité de cet ouvrage n'auront certainement pas manqué de remarquer.

Les trente ans d'activités spatiales annoncés dans le titre ont été parfois dépassés, et cela de façon quelque peu disparate. Pour la cohérence de certains chapitres, il était en effet difficile de se plier à une règle par trop rigide. Si l'on prend l'exemple des programmes de satellites, il eut été peu souhaitable d'en arrêter l'histoire au milieu de leur déroulement. Il a donc fallu prendre la décision, soit de les évoquer dans leur intégralité, soit de les tenir en réserve pour un ouvrage ultérieur que rédigeraient nos successeurs.

Dans la rédaction d'un texte historique, il est souvent préférable de prendre un certain recul dans le temps et de ne pas traiter des parties correspondant à une période trop récente afin d'éliminer certains aspects insuffisamment objectifs de l'exposé. Cependant, dans quelques cas particuliers où les informations étaient disponibles et indiscutables, nous nous sommes permis de déroger à la règle.

Nos divers récits se terminent donc à des dates qui s'échelonnent sur quelques années durant lesquelles notre entreprise a continué d'évoluer. Elle a même changé une fois de plus de nom en devenant Alcatel Space, quadruplant ses effectifs et affirmant son envergure internationale.

Toute conclusion que nous tenterions d'apporter au moment où nos chroniques se terminent ne pourrait être que très provisoire. Durant ces trente et quelques années, une constatation s'est continuellement confirmée : c'est grâce au dynamisme et à la motivation de leurs équipes, ainsi qu'à leur imagination constructive, que les différentes unités chargées du domaine spatial ont pu progresser, parfois au milieu de grandes difficultés, et soutenir une expansion qui n'a connu que de rares moments de stagnation.

Certains auront peut-être remarqué une certaine disproportion entre des chapitres relatant des faits anciens et d'autres consacrés à une époque plus récente. Paraphrasant le proverbe «les gens heureux n'ont pas d'histoire», on pourrait en conclure un peu hâtivement que, dans quelques chapitres relativement courts qui couvrent les programmes de satellites des dernières années, les acteurs concernés ont eu une vie professionnelle particulièrement calme et paisible, n'ayant pas eu à forcer leur talent pour aboutir à des résultats satisfaisants. Ce serait une grave méprise et la vérité est tout autre. Paradoxalement, nous n'avons simplement pas réussi à rassembler les informations qui nous auraient permis d'être plus prolixes.

Cela nous donne l'occasion, en guise de conclusion, de transmettre un message à nos successeurs qui, nous le souhaitons, rédigeront la suite de l'histoire. Pour écrire la partie la plus ancienne, nous n'avons pu disposer en fait que de la mémoire des retraités et de leurs archives personnelles. Au-delà d'une certaine ancienneté, et à cause de la succession de plusieurs raisons sociales, l'utilisation des archives «officielles» est devenue quasi impossible. Cela nous a malgré tout, du moins nous l'espérons, permis de rendre le texte moins aride en l'illustrant par quelques anecdotes vécues. Il en a été tout autrement pour la période la plus récente où la «mémoire» se trouve en majorité chez des personnes qui sont encore en activité et qui de ce fait, et malgré une indiscutable bonne volonté, ont manqué du temps qui leur aurait été nécessaire pour fournir des contributions suffisamment étoffées, bien que certaines archives de leur service leur eussent été encore accessibles.

Notre message est donc le suivant : tant pour rédiger la suite de l'histoire que pour éventuellement compléter ce qui pourrait être jugé insuffisant dans les derniers chapitres du présent ouvrage, il faudra améliorer la méthode que nous avons tenté de suivre. Il sera hautement préférable de sensibliser les actifs afin qu'ils puissent, sans y consacrer un temps excessif, prendre au jour le jour et conserver quelques notes sur des sujets qu'ils jugeront dignes de figurer dans un futur livre d'histoire. Ils pourront ensuite, dès leur arrivée en retraite, contribuer efficacement à la rédaction, tout en ayant encore suffisamment de points de repère pour savoir où s'adresser afin de trouver d'éventuels compléments qui leur manqueraient.

Notre groupe de travail va entreprendre dès à présent de collecter les informations qui sont actuellement accessibles et qui pourront être utiles à nos successeurs. Bon courage !

J. Chaumeron

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