Pionniers de l'espace français et européens

Son parcours

Sa biographie

Ses distinctions





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Général Robert AUBINIERE (1912-2001)


Le Général Robert AUBINIERE, premier Directeur Général du CNES, la Communauté spatiale française et Européenne est l'un de ses pionniers et l'une de ses figures historiques. 

Son parcours

Né à Paris en 1912, Polytechnicien (1933), ancien élève de l'Ecole de l'Air (1935), Robert AUBINIERE effectue une partie de sa carrière en Afrique du Nord. Durant la Seconde Guerre Mondiale, il s'illustre par de nombreux actes de bravoure, notamment en menant plusieurs missions de reconnaissance sur le territoire italien. En septembre 1943, il rejoint les Forces Françaises libres en Angleterre où il est affecté à la direction des services spéciaux. Parachuté en 1943 dans la zone de résistance Nord, il est capturé par la Gestapo et déporté politique en avril 1944 où il sera, entre autre, interné à Ravensbruck.
Robert Aubinière

Directeur Général du CNES 
de 1962 à 1971 

Libéré en 1945, il rentre en France où il est nommé Directeur des études à l'Ecole de l'Air, poste qu'il occupe jusqu'en 1950, date à laquelle il est affecté à l'Etat Major de la 5ème Région Aérienne en Algérie. Commandant de la base de Rochefort en 1954, il devient, en 1957, Directeur du Centre interarmes d'essais d’engins spéciaux au Sahara. Général de brigade aérienne en 1958, il accède en 1960 à la Direction de l'Ecole de l'Air à Salon-de-Provence avant de devenir, la même année, Directeur Technique et Industriel de l'Aéronautique auprès du Délégué à l'Air au Ministère de la Défense.

Nommé Général de Division Aérienne en 1961, il devient en 1962 le premier Directeur Général du CNES, poste qu'il occupera jusqu'en 1971 tout en exerçant de 1968 à 1970 la Présidence du Conseil de l'ELDO.

Diamant BL'apport du Général AUBINIERE à la communauté spatiale française et Européenne est considérable. Il structura le CNES en développant très rapidement les relations avec l'Industrie et le monde scientifique; il impulsa avec audace les grands axes programmatiques qui permirent au CNES d'acquérir pour la France les fondamentaux indispensables à la mise en place d'une politique spatiale (lanceur, satellites, ensembles de lancement) ; il joua afin un rôle majeur dans la création du Centre spatial de Toulouse et dans le choix de Kourou comme site de lancement après la fermeture d’Hammaguir en Algérie.

Grand résistant, grand soldat, le Général AUBINIERE fut aussi un grand manager qui fit du CNES l'une des plus grandes agences spatiales et de la France la troisième puissance spatiale du monde. 

Le CNES perd en décembre 2001 l'un de ses fondateurs et s'apprêtant à célébrer le 40ème anniversaire de son existence, salue la mémoire de celui à qui il doit, pour une grande part, son existence, ses succès et son avenir. 

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Sa biographie

  • né le 24 septembre 1912 à Paris
  • décédé en décembre 2001
  • marié en 1936 à Geneviève Beauville
  • six filles


Entre à l'école Polytechnique en 1933

En 1935 il entre à l'Ecole de l'Air en tant que Sous-Lieutenant

Effectue une partie de sa carrière militaire en Afrique du Nord de 1936 à 1941. Pendant la guerre il exécute deux missions de bombardement et plusieurs missions de reconnaissance sur le territoire italien; cité à l'ordre de l'armée, il reçoit la Croix de Guerre avec palme;

En septembre 1943 il rejoint les Forces Françaises Libres en Angleterre où il est affecté à la direction des services spéciaux;

Le 15 décembre 1943 il est parachuté en France à Is-sur-Tille près de Dijon où il est affecté dans la zone de résistance Nord (zone A). Il occupera le poste de second dans cette zone, chargé des liaisons avec Londres et de tous les aspects équipements et logistiques;

Capturé par la Gestapo il est déporté politique en Allemagne le 14 avril 1944 et sera successivement interné dans les camps de :

  • Cologne
  • Sachsen-Hausen
  • Ravensbruck
  • NeuBrandenburg


Au printemps 1945, au moment de la débâcle allemande, les déportés du camp l'élisent comme leur chef. Libéré par l'Armée rouge, il rentre en France le 25 mai 1945;

Affecté à l'Ecole de l'Air comme directeur des études de 1945 à 1949, il entre à l'Ecole de Guerre Aérienne (janvier 1949 à avril 1950);

En 1950 il est affecté à l'Etat Major de la 5ème Région Aérienne en Algérie;

En mai 1954, il est nommé Commandant de la Base-Ecole de Rochefort (BE 721). A ce titre il commandait également les bases de Saintes et de Joinville qui sont devenues, grâce à lui, le prototype de formation des sous-officiers mécaniciens pour l'Armée de l'Air;

En septembre 1957, il est nommé Directeur du Centre interarmées d'essais d'engins spéciaux (CIEES) au Sahara;

Il est nommé général de brigade aérienne le 1er décembre 1958;

Il prend la direction de l'Ecole de l'Air à Salon de Provence le 10 janvier 1960;

Le 4 avril 1960 il est nommé Directeur Technique et Industriel de l'Aéronautique auprès du Délégué à l'Air, au Ministère de la Défense. C'est l'époque des grandes décisions relatives aux programmes Mirage III, Concorde, Bréguet Atlantique, et aussi du démarrage du programme Sol-Sol-Balistique-Stratégique (SSBS) décidé par le Général de Gaulle;

Nommé général de division aérienne le 1er juin 1961;

En mars 1962 il est mis en congé du personnel navigant et détaché auprès du CNES comme premier Directeur Général, poste qu'il occupera jusqu'en 1971. Pendant dix ans il a imprégné l'organisme naissant de sa forte personnalité. Il a su mobiliser les énergies et les compétences pour proposer, concevoir et développer un programme spatial ambitieux dont le succès a permis de placer la France au rang de troisième puissance spatiale. Son action a été déterminante pour la constitution d'une industrie spatiale. On lui doit également la création du Centre Spatial de Toulouse et du Centre Spatial Guyanais à Kourou;

De 1968 à 1970 il exercera la fonction de Président du Conseil de l'ELDO;

En 1972 il deviendra le Secrétaire Général de l'ELDO jusqu'en 1973.

Autre activité :

Après avoir cessé ses activités dans le domaine spatial, il suivit et obtint le diplôme de l'Ecole du Louvre.

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Distinctions

  • Titulaire de la Croix de Guerre avec Palme (le 24 juin 1944)
  • Grand Officier de la légion d'Honneur (1966)
  • Commandeur de l'Ordre National du Mérite (1965)
  • Médaille de l'Aéronautique (1956)
  • Médaille Commémorative 39-45
  • Médaille Commémorative de l'Afrique Française du Nord
  • Membre d'Honneur de l'Académie de l'Air et de l'Espace


Décret du 19-11-1945 - Nomination au grade de Chevalier de la Légion d'Honneur :

Officier Supérieur de l'Armée de l'Air, volontairement engagé dans les services actions des forces combattantes. S'est fait parachuter en territoire occupé par l'ennemi afin d'organiser et de mettre en action des éléments d'attaque et de destruction, faisant preuve d'une admirable ardeur, a, pendant plusieurs mois exécuté activement sa dangereuse missions avec plein succès, animant ses subordonnés par son courage. Arrêté par la Gestapo le 13 avril a été déporté en Allemagne.

Citation à l'Ordre de l'Armée : décision n°22 du 24 juin 1944

Chef d'opération d'une haute valeur morale et d'un esprit de décision au dessus de tout éloge, a fait preuve, au cours de sa mission, des plus grandes qualités de commandement, sachant inculquer à tous ses camarades l'allant et l'esprit de sacrifice dont il était lui-même un vivant symbole.

Cette citation comporte l'attribution de la Croix de Guerre avec Palme.

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